**Synopsis** Enchantement du monde par la lumière. Naissance de celui-ci dans une symphonie de signaux visuels. Aucune douleur ni souffrance, juste un plaisir pour les yeux. Naissance du destructeur que s'oppose à la lumière par les sons. Le monstre est muni d'une intention: il aime la matrice qu'il va détruire mais sa destruction se fera sans remords. Les derniers chants du monde seront bercés par des cris déchirants, des sons lourds et répétitifs. Il ne restera rien, même pas une odeur. Le monstre les fera mourir. Le monstre n'aura ni forme, ni nom, il restera indéfiniment indéfini. Lumière, terre, vent contre la musique, le son chatoyant et macabre. Crescendo dans le style. **Texte** Les rayons du soleil matinal sèchent les humeurs humides de la nuit. Les larmes de la terre se dressent fièrement et s'évaporent dans le vent. Un souffle doux et âcre les accompagnent dans leur périples individuels et éphémères vers les cieux clair. Une lumière jaunâtre s'écoule dans une hâtive lenteur sur les feuilles mourantes des arbres. Un manteau décousu de nuages recouvre l'incandescent bleu opale de l'olympe. La vie animale s’éveille et bruisse doucement. [...] Un monstre née de cette aube automnale. Un de ceux que la terre n'engendre jamais. Il en sonnera le glas, chacun de ses pas en martèlera l'hymne funeste. Ni le brin d'herbe paisiblement courbé, ni le roseau joyeusement rigide ne pourront lui échapper. [...] Ses tambourinements enchanteront jusqu'au sang les oreilles des sourds et feront osciller les gouttes chargées de douleur des derniers pleurs de la terre.