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en:vrac [2014/11/16 15:24] fraggleen:vrac [2015/07/29 18:26] fraggle
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 "Ce que nul ne fera, nul ne le verra accompli"\\ "Ce que nul ne fera, nul ne le verra accompli"\\
-En voilant une belle lapalissade.  +En voilà une belle lapalissade.  
  
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 Un espace de gens aux bruits pressants d'un bar s'animant. La toque du chef ornera les amantes de papier, aux mots entremêlés, déluge de vent bercé d’étreintes voletant d'oreilles en tympans. Un prêt de texte formant nonchalamment un délice chantant. Une douceur de mots. Chaque porte s'ouvrant sur un autre temps, chaque odeur exacerbant l'instant. Visages décatis des douleurs passées.  Que restera-t-il du murmure du vent, des images si pressantes ?\\ Un espace de gens aux bruits pressants d'un bar s'animant. La toque du chef ornera les amantes de papier, aux mots entremêlés, déluge de vent bercé d’étreintes voletant d'oreilles en tympans. Un prêt de texte formant nonchalamment un délice chantant. Une douceur de mots. Chaque porte s'ouvrant sur un autre temps, chaque odeur exacerbant l'instant. Visages décatis des douleurs passées.  Que restera-t-il du murmure du vent, des images si pressantes ?\\
-Un bouche puante les gobera sur l'instant et les broiera du marteau de ses dents.    +Une bouche puante les gobera sur l'instant et les broiera du marteau de ses dents.    
  
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 Vivez, enfin.  Vivez, enfin. 
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 +Le souvenir de nos comptines d'enfants est évanescent. Leur chant naïf est si lointain et si serein. Il toque au présent, brutal, encore un peu de sa rafraîchissante candeur. Et leurs caresses si sages sont englouties petit à petit par une monotone vie.  
 + 
 +Une vie vidée par une enfance brisée. Un désert encore empli des pépites solitaires des jeux d'enfants, des ballades en forêt le corps noyé par la végétation, des temps fugaces aux lectures avisées. Autant de diamants sertis et vivaces qui transportent vers les amours furtifs adolescents, vers les premières chairs si timides, vers les lettres d'un brillant savoir. 
 + 
 +Les comptines des adultes sont assassines, délétères et guerrières. 
 + 
 +Elles enterrent de si belles pierres dans la nuit de l'oubli. Elles éteignent tant des lumières de l'enfance si scintillantes. Une journée par an, juste une journée, redevenons tous ces instants si loin et si doux de notre enfance. Plongeons dans leurs eaux dansantes nus comme des vers et noyons-nous dedans. Rappelons-nous les plaisirs fous des quelques riens de ces temps si lointain. Ouvrons une fenêtre dans l'espace-temps sur ces heures d'insouciance. Ne la refermons pas. Surtout pas. Laissons les sons du babillements de ce temps nous traverser et nous emporter bien au delà de l'abrupt présent. Au chaud. Indéfiniment.                 
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  • Dernière modification : il y a 16 mois
  • de fraggle