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-Sur l'étang gelé des émotions des victimes glissent l’indifférence des bourreaux. Les arabesques des patins accusateurs dessinent les meurtrissures des bourreaux. La main tremblante des heures immémoriales enserrent le cou des victimes hasardeusement choisies sous le son métronomique du tic-tac de la trotteuse.\\ +Sur l'étang gelé des émotions des victimes glissent l’indifférence des bourreaux. Les arabesques des patins accusateurs dessinent sur la glace émotive les meurtrissures des bourreaux. La main tremblante des heures immémoriales enserrent le cou des victimes hasardeusement choisies sous le son métronomique du tic-tac de la trotteuse.\\ 
 [Travailler la mélodie des phrases et pas seulement leur force évocatrice]\\   [Travailler la mélodie des phrases et pas seulement leur force évocatrice]\\  
 Je chevauche un souffle, le dernier râle sans fin d'une mourante. Je m'accroche à l'aiguille du temps qui arpente les heures inlassablement. Je serpente sous le labyrinthe de pierres nues des vies des mortels. J'égraine les secondes de gestes inutiles. J’effeuille des danseuses sous le rythme régulier de la rotation de la trotteuse avec délice.    Je chevauche un souffle, le dernier râle sans fin d'une mourante. Je m'accroche à l'aiguille du temps qui arpente les heures inlassablement. Je serpente sous le labyrinthe de pierres nues des vies des mortels. J'égraine les secondes de gestes inutiles. J’effeuille des danseuses sous le rythme régulier de la rotation de la trotteuse avec délice.   
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 Et sèmera aux quatre vents des rires d'enfants.\\  Et sèmera aux quatre vents des rires d'enfants.\\ 
 Elle partira dans les rayons dardant\\ Elle partira dans les rayons dardant\\
-Et s’évanouira dans le feu rougeoyant.\\ +Et s’évanouit dans le feu rougeoyant.\\ 
 Elle disparaîtra dans un souffle de vent.  Elle disparaîtra dans un souffle de vent. 
  
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-De ce qu'il restera renaîtra tel un phenix les éclats d'autrefois.\\+De ce qu'il restera renaîtra tel un phénix les éclats d'autrefois.\\
 De ce qu'il restera expirera les humeurs d'un autre temps. \\ De ce qu'il restera expirera les humeurs d'un autre temps. \\
 De ce qui est révolu, on se réinventera.\\  De ce qui est révolu, on se réinventera.\\ 
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 "Ce que nul ne fera, nul ne le verra accompli"\\ "Ce que nul ne fera, nul ne le verra accompli"\\
-En voilant une belle lapalissade.  +En voilà une belle lapalissade.  
  
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-L'étreinte d'un soir d'été s'enserre autour de la ville.\\ +L'étreinte d'un soir d'été s'enserre autour de la vie.\\ 
 Tel le dernier hurleur aux dents jaunes criant dans les nimbes son râle, tu seras broyé par la masse.\\  Tel le dernier hurleur aux dents jaunes criant dans les nimbes son râle, tu seras broyé par la masse.\\ 
 Chacun de tes espoirs anéantis sera la pierre tombale d'une prochaine envie.\\ Chacun de tes espoirs anéantis sera la pierre tombale d'une prochaine envie.\\
 Toi le rôdeur, toi l’œil dans la nuit.\\  Toi le rôdeur, toi l’œil dans la nuit.\\ 
 Toi qui sera ma dernière envie.\\  Toi qui sera ma dernière envie.\\ 
-Toi qui sera mon dernier souci.+Toi qui sera mon dernier souci.\\ 
 +Marches vers l'antre de ton dernier extase
  
 L'ombre d'un morne temps plane sur les gens d'ici qui n'eurent pas leur heure.\\  L'ombre d'un morne temps plane sur les gens d'ici qui n'eurent pas leur heure.\\ 
 Leur soleil se rétrécit et finit sa course sans une once de bonheur.\\ Leur soleil se rétrécit et finit sa course sans une once de bonheur.\\
-Dans une étincelle de lumière, ils ne vivront pas indéfiniment. +Dans une étincelle de lumière, ils ne vivront pas indéfiniment.  
  
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Ligne 86: Ligne 87:
 Remèdes sans trêves, ni même intermèdes\\ Remèdes sans trêves, ni même intermèdes\\
 Frimas de rancœurs\\ Frimas de rancœurs\\
-Au périple qui s'ébrouent\\ +Qui s'ébrouent\\ 
-Loups jaloux aux milles poux\\+Comme milles poux\\
 Suçant encore, toujours\\     Suçant encore, toujours\\    
 Nuits qui s'achèvent dans un recoin Nuits qui s'achèvent dans un recoin
Ligne 182: Ligne 183:
 Nous les damnés de la lanterne\\ Nous les damnés de la lanterne\\
 Nous les alanguis de la vie\\ Nous les alanguis de la vie\\
-Nous les rieurs contrariés\\+Nous les rieurs aux milles peurs\\
 Nous les rugueux alambiqués\\ Nous les rugueux alambiqués\\
 Nous les apparitions durables\\ Nous les apparitions durables\\
 +Nous les entamés au complet\\
 Nous les sérieux joueurs\\ Nous les sérieux joueurs\\
-Nous les candides danseurs   +Nous les candides danseurs\\ 
 +Nous les déchirures des temps futurs\\ 
 +Nous les habitants des respirations des âmes\\ 
 +Nous les amants des frivoles dames du temps\\ 
 +Nous les caresses de lestes griffures\\ 
 +Nous les funambules ailés\\ 
 +Nous les cloches au battant qui ricoche\\ 
 +Nous les odeurs de l'amer\\ 
 +Nous les drus pluies fines\\ 
 +Nous les errances guidées\\
  
 Nous ne vivons plus ici\\ Nous ne vivons plus ici\\
Ligne 195: Ligne 206:
 Cruel destin aux armes expertes, aiguise ta morgue sur l'autel des verbeux étincelants et laisse les amours secrets du passé se retrouver.\\   Cruel destin aux armes expertes, aiguise ta morgue sur l'autel des verbeux étincelants et laisse les amours secrets du passé se retrouver.\\  
 Mon empire aux milles délices, daignerais-tu être mienne pour un temps ?\\ Mon empire aux milles délices, daignerais-tu être mienne pour un temps ?\\
-Ma sublime fleur d'un instant, fleuris d'un baiser ma bouche (version soft).\\+Ma sublime fleur d'un instant, fleurie d'un baiser ma bouche.\\
 Chaque respiration fébrile laisse présager de malicieux instants.\\  Chaque respiration fébrile laisse présager de malicieux instants.\\ 
-Chaque courbure oblique laisse transpirer de valeureux moments.\\ +Chaque galbe oblique laisse transpirer de valeureux moments.\\ 
-Oublies les traces du passé et laisses-moi me glisser narquoisement entre tes jambes.+Oublie les amertumes du passé et laisse-moi glisser narquoisement entre tes jambes.
  
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Ligne 234: Ligne 245:
 En rut, en rut, quéquette en berne, en haut, en haut, quéquette en grève.  En rut, en rut, quéquette en berne, en haut, en haut, quéquette en grève. 
  
-Sur le chemin des amarantes fleurissent les jeunes pousses propices aux attouchements adolescents.   +Sur le chemin des amarantes fleurissent les jeunes pousses propices à accueillir les attouchements adolescents.   
  
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Ligne 273: Ligne 284:
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-Toi qui jaillit d'au delà les abysses enflammés vêtue des apparats d'un ange déchu\\+Toi qui jaillit d'au delà mes abysses enflammés vêtue des apparats d'un ange déchu\\
 Toi qui soulève mon cœur d'enivrants délices\\ Toi qui soulève mon cœur d'enivrants délices\\
 Toi qui oublie qui je suis en suivant le fil ininterrompu de ta vie\\ Toi qui oublie qui je suis en suivant le fil ininterrompu de ta vie\\
-Toi qui terrasse l'être vil en moi gisant sur les décombres\\ +Toi qui terrasse l'être vil en moi gisant sur tes décombres\\ 
-Toi qui remue les cieux au dessus des bruyants gravats des âmes d'autrefois\\ +Toi qui remue les cieux au dessus des gravats des amours d'autrefois\\ 
 Toi qui me laisse coi\\ Toi qui me laisse coi\\
-Dis-moi quand je pourrais humer tes voluptueuses douceurs ?   +Dis-moi quand je pourrais humer tes voluptueuses caresses ?   
  
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 Un espace de gens aux bruits pressants d'un bar s'animant. La toque du chef ornera les amantes de papier, aux mots entremêlés, déluge de vent bercé d’étreintes voletant d'oreilles en tympans. Un prêt de texte formant nonchalamment un délice chantant. Une douceur de mots. Chaque porte s'ouvrant sur un autre temps, chaque odeur exacerbant l'instant. Visages décatis des douleurs passées.  Que restera-t-il du murmure du vent, des images si pressantes ?\\ Un espace de gens aux bruits pressants d'un bar s'animant. La toque du chef ornera les amantes de papier, aux mots entremêlés, déluge de vent bercé d’étreintes voletant d'oreilles en tympans. Un prêt de texte formant nonchalamment un délice chantant. Une douceur de mots. Chaque porte s'ouvrant sur un autre temps, chaque odeur exacerbant l'instant. Visages décatis des douleurs passées.  Que restera-t-il du murmure du vent, des images si pressantes ?\\
-Un bouche puante les gobera sur l'instant et les broiera du marteau de ses dents.    +Une bouche puante les gobera sur l'instant et les broiera du marteau de ses dents.    
  
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-Un son se glissant sur les lueurs du soir allant du rouge au blanc, un dégradé si contrefait. Désespoirs de lames détrempées aiguisant la foule rassemblée pour un rien, juste un rien d'instants voletant au cœur du soleil si chantant. Un nuage, deux nuages de lait accrochés dans le firmament. Si peu. Réponse sans tact du berger rouge à la bergère : un rythme à temps envahissant les gens, les prenant en paroles, en gestes, les berçant sur un et deux et trois et quatre temps. Tournant détournant.\\ +Un son se glissant sur les lueurs du soir allant du rouge au blanc, un dégradé si contrefait. Désespoirs de lames détrempées aiguisant la foule rassemblée pour un rien, juste un rien d'instants voletant au cœur du soleil si chantant. Un nuage, deux nuages de lait accrochés dans le firmament. Si peu. Réponse sans tact du berger rouge à la bergère : un rythme à quatre temps envahissant les gens, les prenant en paroles, en gestes, les berçant sur un et deux et trois et quatre temps. Tournant détournant.\\ 
-Cherchent les yeux doux et amer, respirent une incidence amoureuse, un désir émergeant sans attaches à reconnaître, à transmettre d'une réponse en quelques mots que nul n'a dit. Jusqu'ici ?            +Cherchent les yeux doux et amers, respirent une incidence amoureuse, un désir émergeant sans attaches à reconnaître, à transmettre d'une réponse en quelques mots que nul n'a dit. Jusqu'ici ?    
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 +N'entends-tu pas, n'entends-­tu pas les murmures du temps ?  
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 +Toi le libre enfant du vent.   
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 +Ne sens-­tu pas, ne sens­-tu pas les secondes glissées entre tes frêles doigts ?   
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 +Toi l'espérance aux lueurs denses.   
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 +Ne regardes-­tu pas, ne regardes­-tu pas la face du monde ?   
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 +Toi le rêveur aux centuples élans du coeur.   
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 +Ne danses-­tu pas, ne danses­-tu pas sur des nuages rances ?   
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 +Toi l'amour qui rend aveugle.   
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 +Ne joues-­tu pas, ne joues­-tu pas aux interdits tant édits ?   
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 +Toi la justice infidèle.   
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 +Un nuage de mots dans une tasse de thé humé par des fées lettrées ondule dans nos ciels.  
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 +Regardez les respirer la joie, bordel !   
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 +Lisez les, bon sang !   
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 +Et buvez la d'un trait. Et entendez, sentez, dansez, jouez tel des enfants.   
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 +Dessinez des impossibles futurs pour en être.   
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 +Aimez à en crever vos yeux.  
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 +Rêvez sans cesse aux plaines vertes que jamais la mort n'a visité.    
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 +Visitez leurs arborées mamelles et pompez leur lait de vie éternelle.  
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 +Espérez ce qu'il ne peut arriver.  
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 +Vivez, enfin.  
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 +Le souvenir de nos comptines d'enfants est évanescent. Leur chant naïf est si lointain et si serein. Il toque au présent, brutal, encore un peu de sa rafraîchissante candeur. Et leurs caresses si sages sont englouties petit à petit par une vie monotone.  
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 +Une vie vidée par une enfance écourtée. Un désert encore empli des pépites solitaires des jeux d'enfants, des ballades en forêt le corps noyé par la végétation, des temps fugaces aux lectures avisées. Autant de diamants sertis et vivaces qui transportent vers les amours furtifs adolescents, vers les premières chairs si timides, vers les lettres d'un brillant savoir. 
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 +Les comptines des adultes sont assassines, délétères et guerrières. 
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 +Elles enterrent de si belles pierres dans la nuit de l'oubli. Elles éteignent tant des lumières de l'enfance si scintillantes. Une journée par an, juste une journée, redevenons tous ces instants si loin et si doux de notre enfance. Plongeons dans leurs eaux dansantes nus comme des vers et noyons-nous dedans. Rappelons-nous les plaisirs fous des quelques riens de ces temps si lointain. Ouvrons une fenêtre dans l'espace-temps sur ces heures d'insouciance. Ne la refermons pas. Surtout pas. Laissons les sons du babillements de ce temps nous traverser et nous emporter bien au delà de l'abrupt présent. Au chaud. Indéfiniment.                 
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  • Dernière modification : 2021/12/27 18:22
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