L'avenir du calculus
Nous vous présentons un projet dont le cœur est l'avènement d’un matériel électronique dont les spécifications sont ouvertes : une puce dont le nom de code est epiphany. Elle a été mise au point par une petite société, Adapteva, qui a commercialisé la troisième génération. L’idée maître qui a présidé à la conception de cette puce est de miniaturiser une grille de calcul ou supercalculateur. Les spécificités de cette puce sont d’offrir une grande puissance de calcul pour une consommation énergétique minime, concrètement pour le modèle actuellement en vente : 32 GFLOPS pour une consommation de 2 Watts.
Il est à noter que la société qui a réalisé la puce en question a pris une avance considérable dans le secteur des puces à très faible consommation d'énergie offrant des puissances considérables de calcul.
Le projet que nous voudrions porter est d’explorer des cas d’usages de cette nouvelle génération de puce.
Le monde de l’informatique dite embarquée a toujours exposé une problématique majeure : puissance de calcul et consommation électrique n’ont jamais fait bon ménage, ce qui a fermé pendant des années des champs complets d’usage de l’informatique embarquée qui sont désormais rouverts.
Les champs d'utilisation sont principalement liés au questionnement suivant : que peut apporter une grande puissance de calcul de très petite taille qui consomme très peu d'énergie en termes tout autant de recherches que d’applications concrètes ?
Les réponses à ce questionnement touchent tous secteurs d’activités ayant un besoin impérieux de puissance de calcul pour résoudre ses problématiques usuelles : intelligence artificielle, modélisation en mécanique, modélisation climatique, modélisation énergétique, etc. La liste des champs possibles d’application ne peut être exhaustive mais sa direction générale est la suivante : il est dorénavant possible de résoudre ce type de problème en consommant très peu d’énergie sur du matériel miniature. C’est par définition ce que représente une avancée matérielle disruptive : nous devons inventer ses champs d’usage.
Afin de mener à bien cette exploration, nous aurions besoin de mettre en place une structure à but non lucratif dont le processus de décision est collaboratif permettant de recevoir et gérer de l’argent et du personnel dont la mission est d'inventer et réaliser les usages futurs de ce type de matériel. La structure ne sortira que du matériel et du logiciel libre. Cette structure dont les statuts restent à définir existe déjà de manière informelle et se nomme Piment Noir. Elle explore en ce moment même sur fonds propres un des champs d’usage possible : simplification des interactions entre les hommes et les machines en utilisant de l'intelligence artificielle pouvant être désormais embarquée. Un bêta-test en deux phases est en cours sur ce sujet.
Nous aurions également besoin d’un financement conséquent sur, à minima, deux ans permettant d’embaucher au minium un ingénieur en informatique, un ingénieur en électronique et un doctorant, et d'accéder à la fabrication du matériel électronique en collaboration avec l'entreprise Adapteva. Nous cherchons un modèle de financement qui soit proche des financements de l’innovation en liaison avec la recherche théorique. Nous pensons utiliser également du “crowdfunding” et passer des partenariats avec des laboratoires de recherche. Des partenariats possibles sont également actuellement à l'étude sur le domaine énergétique, particulièrement renouvelable et les prévisions météorologiques.
La masse salariale de la structure est intrinsèquement dépendante du nombre de champs d’utilisation qui seront explorés.
Les débouchés en matière d’emploi sont légions car ils représentent un pôle d'excellence technologique sur un marché porteur en cours de développement technique et économique.